Taiyou est un groupe de loups ayant pour la plupart, suivis un apprentissage au combat qui se rapprocherait certainement de celui d'un militaire. Il est composé d'environ vingt à trente individus, la meute est sous le commandement d'un loup ayant montré sa force et sa détermination. La loi principale est celle concernant la loyauté: toute trahison est sévèrement punie.

Alignement : Agressif Neutre.
Ils ont tendance à chercher le combat le plus possible quand un conflit éclate.
Tant qu'ils n'ont pas de raison de chercher l'affrontement, ils restent plutôt calmes.


Les événements se déroulent à Ten'Ka.

Chaque jour qui se lève sur Ten'Ka est agréable, la nourriture est abondante et chacun respecte le territoire des autres. Depuis dix ans, les températures tendent à se réchauffer ; les étés sont plus secs, l'eau plus rare, poussant les troupeaux d'herbivores à migrer toujours plus loin. Les quelques années qui suivent ne font qu'empirer, la sécheresse se fait plus forte et les loups commencent à s'éloigner du centre des terres de Ten'Ka pour survivre.

Cinq ans en arrière.

Les loups s'affaiblissent de jour en jour et les tensions se font plus intenses. La moindre rencontre peut rapidement se transformer en combat. Au fil des jours, des rumeurs commencent à se répandre : une meute semble devenir plus faible que les autres et cela attise les convoitises.

La première semaine de l'été arrive, la chaleur est insoutenable et la plupart des créatures s'entendent à dire qu'il n'a jamais fait aussi chaud. L'eau est rare, et les grands herbivores ont fui la terre qui se meurt. Un murmure se propage doucement : il contient un nom. Celui d'un loup. On se le chuchote en cachette, comme pour atténuer la dangerosité de la menace : il faut se taire pour l'oublier et faire la sourde oreille.

À l'aube d'un nouveau jour, un loup se lève et sort de la pénombre dans laquelle il s'est dissimulé en attendant son heure. C'est lui, lui dont le patronyme tremble sur les lèvres. Le colosse est fait de cendres, droit et fier. Son regard de braise s'enflamme à chacun de ses pas. Il laisse des traces de son passage pour quiconque veut le suivre. Le sourire qui se dresse sur sa face ne veut dire qu'une chose : il vient pour prendre et non pour donner.

Kurai, c'est ainsi qu'il se nomme. Il a décidé de voler la place du meneur actuel de la meute Taiyou. C'est d'un pas résolu qu'il se dirige vers leur territoire. Quand ses pattes touchent la frontière Taiyou pour la première fois, il ne s'arrête pas et la dépasse sans problème. Les sentinelles tentent bien de stopper sa course mais se heurtent à un mur de flamme. Elles se brûlent à essayer de l'approcher, de le blesser. Elles s'effritent jusqu'à redevenir poussière lorsque le « combat » s'achève. Bien sûr, ce sont elles qui ont perdu. Les secondes se changent en minutes, puis en heures. Le message est relayé, les enfants sont planqués avec les vieillards. Le meneur se lance vers ses frontières bafouées. Il est furieux, mais l'angoisse lui sert le ventre aussi. Il y a déjà eu tant de morts...

Leurs regards se croisent enfin. L'outsider s'enveloppe dans un manteau de défiance ; le message est clair... Il ne reculera pas, jamais. Le meneur, quant à lui, a son vécu pour lui. Il sait que le jeu est couru d'avance : son corps n'est pas en aussi bonne forme que celui de son adversaire. Il est fatigué, usé. Et, pour protéger les siens de la famine, il a souvent laissé ses propres proies à ses proches. Malgré tout, il décide de se battre. Parce qu'il le doit. Pour eux. Les crocs se dévoilent dans un même mouvement, et les deux grondements sourds résonnent dans le silence de mort. S'ensuit un combat à armes inégales. Chacun arrache de la fourrure, de la peau à l'autre. Des muscles sont déchirés, des jappements de douleur emplissent l'air. Finalement, un coup violent de Kurai déséquilibre le vieux meneur abîmé, exposant pendant quelques secondes ses organes vitaux. Quelques secondes de trop. Le mâle enfiévré s'approche, appuie sur la peau souple d'un ventre qu'il ouvre du bout des griffes, puis se penche pour refermer ses mâchoires autour de la gorge offerte.

Son office achevé, il relève la tête. Il observe l'assemblée, le regard brûlant comme une flaque d'or en fusion. Sa voix claque soudainement, et quelques-uns sursautent. Sa voix gutturale fait frissonner son public endeuillé.

« Si quiconque veut me défier, qu'il parle maintenant. »

Un loup s'avance, il s'appelle Chilali. C'est un guerrier Taiyou. Il est fort, fier. Son corps de combattant entraîné rend l'hypothèse d'un combat moins absurde. Il répond alors à Kurai :

« Je m'appelle Chilali. Je m'oppose à te voir prendre la meute où j'ai vécu, où j'ai aimé, où j'ai souffert. La meute où je périrai. »

Si Kurai a conscience de son épuisement, il n'en montre rien. Il ne faiblit pas, ne se dérobe pas. Il fait face à son nouvel adversaire, tout en sachant que son corps porte encore les stigmates de son précédent duel. Les choses ne seront pas faciles.
Ses yeux flamboyants croisent ceux — couleur saphir — de son adversaire. Chilali s'élance en premier, et touche son adversaire à l'épaule. Ses crocs s'y enfoncent profondément. Il secoue, s'accroche. En échange, il reçoit lui-même une blessure similaire ; la chance lui sourit puisque l'étreinte de Kurai est beaucoup moins puissante que la sienne. La faute aux muscles qui commencent à s'ankyloser, à se courbaturer. Chilali se dérobe en roulant violemment sur le côté. Il sait que c'est dangereux mais est rôdé, depuis le temps. Appâté par la possibilité de mettre à mort aussi facilement le guerrier, l'Étranger s'approche à pas vif. Pourtant, ce sera une erreur. La seule sur son long chemin de croix mais qui, malheureusement, lui coûtera tout. Chilali abat sa patte gauche sur l'épaule de Kurai lorsque celui-ci se penche au-dessus de lui, mime la difficulté pour mieux tracer des sillons rouges profonds de la patte droite. Il atteint les yeux qui se noient dans l'hémoglobine. Le mâle solitaire recule, piétine, hurle. Chilali le cueille sans plus attendre ; il le pousse sur le flanc et l'achève, comme Kurai quelques minutes avant avec le vieux meneur. Quelques flammes crépitent alors que le mâle essaie de rassembler ses dernières forces mais... c'est peine perdue. Le Taiyou affronte le feu du coin de l'œil, et le regarde mourir en même temps que le détenteur du pouvoir.


Deux jours plus tard.




- Le Tournoi des Lieutenants : Ce tournoi a lieu à chaque fois qu'un lieutenant doit être choisi. Celui-ci s'étale généralement sur une semaine. Le premier jour les loups s'inscrivent pour participer, les cinq suivant servent à l'entraînement et le dernier jour clôture le tournoi lorsque les affrontements se déroulent. Il ne s'agit pas seulement de combats mais aussi de plusieurs épreuves afin de désigner le meilleur lieutenant. La force est très fortement considérée, mais l'intelligence et la manière de gérer des situations diverses sont également évaluées.

- L'Épreuve des Aspirants : Texte


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